Les verts de l'Aisne

Hélène Flautre lance la campagne.

Elle a choisi un symbole de réussite : la ferme du Berger de Val de Serre à Marcy-sous-Marle. La ferme de François Braillon avec ses élevages de moutons dont le Nain d'Ouessant, une race rare. Elle a aussi choisi un autre symbole pour lancer la campagne pour les élections européennes : la journée internationale de lute paysanne.
Mais dans sa démarche elle a avant tout voulu être sur le terrain, partir à la découverte d'actions qui s'inscrivent non pas dans une pure démarche de production bio, mais mais plutôt une démarche qui privilégie l'agriculture durable dans le respect de l'environnement.
Elle a été accueillie par le porte-parole des Verts de l'Aisne, Marie-Jeanne Potin, jeune élue conseillère régionale de Picardie. Et par François Braillon.

Députée européenne des Verts, Hélène Flautre est la tête de liste pour la région Nord-Ouest comprenant le Nord, le Pas-de-Calais, la Picardie et la Basse-Normandie. Hélène Flautre a certes fait le tour du propriétaire mais elle a aussi voulu affirmer ses convictions sur l'Europe ; celle d'hier, celle d'aujourd'hui et celle de demain avec l'élargissement aux pays de l'est.
Européenne convaincue, elle défend non seulement les acquis mais elle défend surtout les moyens et les capacités de l'Union pour faire entendre la voix dans le concert mondial. Notamment pour ce qui est des défis environnementaux posés par la société actuelle. "Il faut peser au niveau de l'échelle de l'Europe qui elle peut peser au niveau mondial" en citant par exemple l'avancée sur la réglementation sur l'étiquetage et la traçabilité qui est entrée en vigueur.
Par ailleurs, elle estime que les pollutions actuelles engagent la planète entière. "Nous avons au mieux une ou deux générations pour que les changements climatiques et les grandes pollutions n'affectent pas définitivement notre capacité de survie".

Peur de l'entrée des nouveaux pays ? Hélène Flautre a ses convictions. "La chute du mur de Berlin a été le signal de l'élargissement. Or, depuis, on assiste à une libéralisation sauvage dans les pays de l'est. Avec leur entrée dans l'Europe, ils épouseront une législation sur les conditions de travail, les normes de production, etc. Ce sera positif pour eux et pour nous. Il est d'ailleurs faux de dire que notre pays produira moins parce que 70 millions de consommateurs supplémentaires vont entrer dans le marché."

Pour la candidate, l'élargissement est aussi un gage de paix, une occasion pour les Verts de contrer les effets pervers de la PAC, etc. Pour elle "l'Europe n'est pas cet objet non-identifié, indifférent aux préoccupations des gens, mais une entité politique utilse pour répondre aux grands défis à l'échelle planétaire."

L'un des autres défis pour les Verts sera le soutien a l'éntrée de la Turquie. "Ce pays porte l'histoire de l'Europe depuis longtemps. Il n'a pas à convaincre de sa légitimité" argumente-t-elle en précisant que ce pays attend aux portes de l'Europe depuis 1963, depuis que de Gaulle et Adenauer ont signé son adhésion.