17 janvier 2004 :

Communiqué de Karine Ansart - élue des Verts du soissonnais


Pour qui sonne l’heure du bilan.


Ce budget 2004, ce sont des chiffres bien sûr. Ils ne nous annoncent rien de bien extraordinaire. Ils voudraient masquer une réalité tenace : la ville crée des taxes (taxe sur l’eau, taxe sur l’électricité) pour financer des projets peu utiles et coûteux (plan lumière, aménagement de la place de Finfe…) A mi-mandat, et alors que Madame Le Maire s’apprête à solliciter les suffrages des électeurs en présentant sa candidature au Conseil Régional sous les couleurs de monsieur Raffarin, il n’est pas inutile de faire le point sur les réalisations effectives de la majorité UMP qui dirige notre ville.

En deux ans et demi, plusieurs projets ont fait l’objet de moult délibérations et déclarations au sein du Conseil municipal. On peut les classer en 4 catégories principales.

Les projets annoncés puis jetés aux oubliettes :

L’échec le plus cuisant est sans conteste le projet de réhabilitation de la friche Zickel-Dehaître. Ce qui devait être un projet immobilier important de la ville tombe aux mains du privé, faute de moyens suffisants. Mais d’autres projets plus récents et dont le besoin se fait fortement sentir ne verront pas le jour de sitôt : point d’agrandissement des tennis en 2004, point non plus de nouveaux locaux pour la piscine, le projet tombe à l’eau… Quant à la construction du centre social St Waast, elle s’achève avec deux ans de retard, offrant opportunément l’occasion d’une inauguration juste avant les élections régionales.

Les projets annoncés avec tambours et trompettes :

Un « plan lumière » pour, nous dit-on, mettre en valeur le patrimoine architectural de la ville. Coût 350000 euros… Sans compter les 100000 euros qui servent déjà à l’éclairage public. Elue des VERTS, je ne peux qu’espérer que l’on va finir par voir clair dans ce budget et cesser ce gaspillage énergétique. « Plan Lumière », feux de la rampe, sens de la fête, poudre aux yeux, ça ressemble fort à de la politique-spectacle. A vouloir trop s’approcher de la lumière, d’aucuns se sont brûlé les ailes…

Reste que Soissons est une ville populaire. Il faut donc un projet de quartier qui concernerait un peu plus les gens modestes, ceux qui se moquent que la cathédrale soit illuminée. Alors la droite a imaginé de percer les barres de Chevreux pour redessiner le quartier. Un projet ambitieux sur le papier. Un projet si lourd, si coûteux qu’il y a fort à parier qu’il ne verra jamais le jour… Oui, il faut s’occuper du quartier de Chevreux, mais ne racontons pas d’histoires… au risque d’entraîner beaucoup de dépit. Rendez-vous en 2007 ?

Des projets annoncés et réalisés :

La cathédrale est éclairée et chauffée, le patrimoine architectural est bien entretenu, des sommes importantes lui ont été consacrées. En revanche, on ne peut que déplorer les sommes gâchées dans des opérations de prestige qui n’ont que très peu apporté à Soissons (Festival des 5 continents), de même que l’aménagement coûteux de place de Finfe, qui n’était pas un chantier prioritaire.

Des projets non annoncés mais bel et bien réalisés !

Nous ne reviendrons pas sur l’augmentation déguisée des impôts qui grève lourdement le budget des usagers de l’eau et de l’électricité…Ni sur la non reconduction des emplois-jeunes, ni sur la création d’une zone franche urbaine et la mise en concurrence des territoires qu’elle induit, à rebours d’une politique de développement local cohérente et durable. Nous consacrerons cette dernière ligne à rappeler la disparition de la MJC que vous avez laissé mourir, lui préférant une structure totalement dépendante et soumise à vos options culturelles et politiques.

Derrière l’opacité des chiffres et les effets d’annonce, on y laisse des plumes pour un bilan bien maigre !

Karine Ansart , Conseillère municipale de Soissons - Les Verts


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