Karine Ansart
Elue des Verts
Interventions et amendements déposés au conseil municipal du 11 Septembre 2003


Espace Jeunesse et Culture de Soissons :
les usagers n’ont plus voix au chapitre culturel.


Madame le Maire,

Je me réjouis pour ma part que vous consacriez enfin un conseil municipal à la MJC et à la convention qui règle les relations de la ville et des partenaires culturels. C’est une demande que nous vous avions faite lors d’un précédent Conseil Municipal afin d’avoir le temps d’étudier dans le détail les différents aspects de ce dossier qui a fait verser beaucoup d’encre et qui suscite bien des commentaires dans tous les sens. Il était temps de prendre le temps d’un débat qui, je n’en doute pas, sera complet et transparent de manière à ne pas entretenir le flou généralisé dans lequel ce dossier est maintenu jusqu’à maintenant.

J’ai examiné avec beaucoup de soin le document qui nous a été remis lors de la commission des finances du 4 Septembre dernier. J’ai évidemment comparé cette convention avec la précédente et n’ai pas manqué d’en relever les principaux changements qui vont tous dans le même sens : déficit démocratique, reprise en main de la culture, surveillance du personnel, offre culturelle menacée.
Je m’explique :

DEMOCRATIE :

A la convention tripartite qui liait la ville à la Fédération des MJC et à l’association MJC, vous substituez une convention bipartite entre la ville et la fédération des MJC. Exit l’association qui « n’aurait pas respecté les obligations qui la concernaient ». Ainsi, tout ce qui concerne la possibilité pour les usagers de s’exprimer et de faire des choix concernant l’offre culturelle dans cette ville, disparaît. Il existait dans l’ancienne convention un Conseil d’Administration de la MJC. Il était composé de représentants de la ville (Mmes Fournier, Delicado et Boureux), de représentants de la Fédération des MJC et de représentants des usagers adhérents MJC : des bénévoles élus par l’Assemblée Générale des adhérents et n’ayant aucun lien financier de quelque nature que ce soit avec la Fédération ni avec la ville. Ce CA, garant du respect d’une mission de service public disparaît, il est remplacé par un comité de pilotage dans lequel des usagers adhérents libres de toute contrainte ou dépendance vis à vis de la ville ou de la Fédération, ne sont pas représentés.

Le Directeur qui d’après la définition de son poste exerçait un véritable rôle moteur pour impulser des projets et des activités culturelles avec tous les partenaires sociaux et éducatifs, disparaît lui aussi. Il est « remplacé » par un « Personnel Educatif » qui sera surveillé par un cadre administratif de la ville (page 14). Un poste spécifique à temps partiel est créé à cet effet (page 14). Dans la nouvelle convention, cette affaire de personnel est d’ailleurs scrupuleusement encadrée (« le choix des personnels affectés par la FRMJC à Soissons devra être préalablement validé par la ville » page 10), « la ville de Soissons assurera un contrôle permanent du bon fonctionnement de l’ensemble des animations »(page 7), formule pour le moins sujette à interprétation et ne figurant pas dans la précédente convention. De la même façon, page 5 ajout d’un paragraphe stipulant que désormais les ateliers qui seront mis en place ne le seront qu’après accord du Comité de pilotage qui peut aussi supprimer un atelier « ne répondant pas aux critères de gestion ou d’animation définis ».
Autrement dit d’un point de vue du contenu de l’offre culturelle et du personnel affilié à cette charge, tout passe aux mains de ce comité de pilotage dont les usagers ont été rayés, exclus.

Pourquoi cette exclusion ? Les représentants des usagers auraient-ils failli ou leur présence gênerait-elle ?

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