Lettre Verte : Le dérèglement climatique
( Par Franck Delattre )
Nous avons tous pu constater ce qui semble bien être les prémices du dérèglement climatique annoncé. Je pense qu’il est de notre devoir de militants écologistes de savoir communiquer sur ce sujet et d’avoir quelques chiffres et informations à distiller autour de nous. Via le site des Verts de l’Aisne je me permets de vous transmettre ce que certains doivent déjà connaître.
Le bilan
Durant les cent dernières années la température de la terre s’est élevée de 0.6 degrés et la décennie des années 1990 est la plus chaude de siècle passé (source : Organisation Mondiale Météorologique).
Les deux derniers extrêmes climatiques datant de 18000 ans pour un climat plus froid de 4.5 degrés et de 8000 ans pour un climat plus chaud de 2.0 degrés en comparaison du climat actuel se sont installés en un millénaire ce qui est beaucoup plus lent que le changement actuellement à l’œuvre.
Des mesures effectuées grâce aux carottages de la calotte glacière ont permis de constater que les taux de gaz carbonique et de méthane sont actuellement les plus élevés depuis 400000 ans. En effet, depuis le début des années 1990, la combustion d’hydrocarbure libère 22 milliards de tonne de CO2 par an dans l’atmosphère. Depuis 1978 la banquise arctique perd chaque année 37000 KM2 en moyenne et en 30 ans son épaisseur est passée de 3.10 m à 1.8 m soit une perte de 40% de son épaisseur.
Les projections
Les cent prochaines années verront la température terrestre augmenter de 1.5 degrés à 6.00 degrés selon les modèles de projection utilisés (source : Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat).
Le résultat le plus indéniable sera le déséquilibre entre le climat se mettant en place et le mode de vie des populations concernées.
La calotte glacière continuera de fondre, ainsi que les glaciers, certaines régions connaîtront de forte sécheresse alors que d’autres subiront des inondations sans précédent (les événements de ces derniers jours en Europe Centrale pourraient bien en être les signes avant-coureurs).Cette augmentation des pluies est et sera due à l’augmentation de la quantité de vapeur d’eau présente dans l’atmosphère engendrée par la hausse des températures.
Le niveau de la mer monte et montera encore de 0.50 m. à 0.80 m. selon les projections, cette hausse du niveau de la mer est due avant tout au gonflement thermique des océans lui-même engendré par le réchauffement global de la terre et secondairement à la fonte des glaces.
En Europe la situation sera différente entre le Nord et le Sud.
Au Nord, les forêts recouvriront la toundra, les sols gelés fondront et les espèces animales et végétales subiront une mutation, les pluies seront plus abondantes avec des inondations.
Au Sud, la sécheresse et les problèmes d’eau se multiplieront.
L’Europe du Nord, Centrale et de l’Est développeront des cultures céréalières qui feront défaut en Grèce, en Espagne, en Italie et dans le sud de la France.
La hausse du niveau de la mer menacera les Pays-Bas, l’Allemagne, l’Ukraine, la Russie et les deltas méditerranéens.
L’Afrique est le continent le plus vulnérable.
De nombreux écosystèmes et organismes ne pourront s’adapter à un climat encore plus chaud qu’aujourd’hui.
Des pâturages et des champs seront menacés en grand nombre, de nombreuses activités économiques mais aussi la production hydroélectrique souffriront de la réduction du débit des rivières.
Les rendements agricoles pourront connaître une baisse de 30% provoquant disettes et famines.
Le Sénégal, la Sierra Leone, le Nigeria, le Cameroun, le Gabon, et l’Angola ainsi que le delta du Nil verront leurs côtes envahies par la mer.
La malaria et la fièvre jaune devraient infecter de nouvelles régions. L’activité touristique déclinera en conséquence.
L’Asie centrale et le Moyen-Orient constituent des régions déjà arides, les changements climatiques engendreront un manque d’eau plus important menaçant les écosystèmes et l’agriculture. La sécurité alimentaire de certains pays sera affectée.
L’Asie tempérée comprenant en autre le Japon et la Chine connaîtra une diminution de ses ressources en eau et de la masse de ses glaciers. Le Japon qui concentre une grande quantité d’activités industrielles sera menacé par une hausse de 1 mètre du niveau de la mer.
L’Asie tropicale subira une hausse du niveau et de la température de la mer ce qui entraînera le déplacement de plusieurs millions de personnes ainsi qu’une altération des ressources de la mer et un recul du tourisme.
Les glaciers de l’Himalaya vont régresser de façon encore plus importante qu’aujourd’hui, les ressources en eau en provenance des neiges vont décroître.
La sécurité alimentaire sera l’otage des cyclones, des inondations et des sécheresses.
Les maladies infectieuses vont se développer.
L’Amérique du Nord verra son climat devenir plus sec, les grandes plaines du Sud subiront des sécheresses importantes, les incendies se multiplieront.
La hausse du niveau de la mer engendrera des intrusions d’eau de mer ce qui menacera les ressources en eau douce.
L’Amérique latine verra ses réserves d’eau diminuer de façon conséquente, la production agricole diminuera en conséquence ce qui entraînera un flux migratoire des campagnes vers les villes .D’autres parties du continent connaîtront des inondations.
L’Océanie et les petites îles connaîtront tempêtes et cyclones, la Grande Barrière de corail devrait résister à la hausse du niveau de la mer ce que les petites îles ne sauront pas faire. L’Australie connaîtra de grandes sécheresses.
Franck Delattre
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